lundi 2 mai 2011

J'ai quitté mon île

JOUR 1

 J’ai quitté mon île le 30 avril. 


Quand je me suis endormie la nuit passée nous étions le 30 avril.  Il était passé minuit, j’étais trop excitée par notre départ prévue pour le lendemain matin  pour réussir à fermer l’œil.



Ce matin-là, quand je me suis éveillée c’était encore le 30 avril Nos fidèles amis, Suzanne et Marcel venaient nous rejoindre à 7 h 45 pour nous accompagner jusqu’à St-Hyacinthe pour un petit déjeuner avec Liliane et Maryse, afin de se dire À bientôt!  Soyez prudents! et nous faire ressentir toute l’affection qu’ils nous portent. 



Et nous voilà enfin avec notre bateau-maison quittant son île à 8 h, disant au revoir à nos amis Christiane et Albert, restés à quai, amarré pour l’été, veilleurs de l’île.



Lorsque nous avons dîné de  nos dernières provisions de viande, de produits laitiers et de mes derniers légumes,  questions d’éviter les difficultés aux douanes américaines, à ce moment  nous étions chez nos voisins les Ontariens.   Et enfin, quand nous nous sommes  endormis,  complètement lessivés, dans le stationnement de Wall-Mart à Central Square dans l’État de New York,  c’était toujours le 30 avril.  Quelle extraordinaire journée!

La veille, j’arrivais de voir la première de la pièce Papa, sors des boules à mites.  Je m’y était tellement amusé .  J’avais admiré l’immense talent de mon frère Yves, dans un rôle touchant qu’il avait su rendre drôle en même temps, lui le dompteur de planche à repasser, celui qui sait déclencher les  rires avec une simple paire de bas,  par ses talents d’acteurs extraordinaires.  Je m’étais si amusé avec un cousin Mario « Angelo » si juste et si drôle, si dédié à son coloré personnage italien pour qui les tomates étaient la moitié de sa vie et les femmes la deuxième.  Une minuscule Lydia pimpante et énergique, drôle et courageuse, qui avait pris ce défi à bras le corps dès la première année pour vous le redistribuer comme un bouquet d’étoiles.  Cette si belle, généreuse et talentueuse Julie-Anne, pimbêche de Westmount, qui s’en fait autant pour son ex-époux que pour une non-toile au mur.   Et finalement, Capitaine-Annie, actrice de soutien occupant la scène comme son propre appartement, discutant avec son père comme si c’était le sien, épatante, épatante,  occupant le rôle souvent,  toujours ingrat de premier lanceur afin que le comédien d’à côté puisse frapper un circuit, Annie responsable impliquée qui vous façonne des  projets clé en main et qui s’inquiète et qui aimerait faire tourner le temps en deux temps trois mouvements, juste à temps pour que tous ais le temps d’y arriver dans les temps!   Et  France  qui a su créer des décors adaptés exactement au cadre de la  pièce, crédibles au possible, qui y a mis tout son temps et son expérience de designer professionnelle, un décor où chacun se sentait comme chez-lui, l’acteur et le spectateur. Chapeau France!   Doris qui a secondé France pour les décors en plus de son rôle de souffleuse de mots, rôle qu’elle a partagé avec Céline, cette chère Céline toujours là après 24 ans, qui incarne l’expérience, l’assurance que tout va bien se passer, Assurancetourixte!

2 commentaires:

  1. Allô Suzanne,je ne peux m'empêcher de rire en t'imaginant,dans le traffic américain,au volant de ton mastodonte qui deviendra ,je suis sûre,tres petit à ton retour.Je lis la panique et en même temps le calme apres la tempête.Je me permet de rire parce que ça va bien pour vous.Lâches-pas ma Suzanne ,je te suivrai pas à pas tous les jours dans ton aventure, en prenant un p'tit café et en me disant"la chanceuse,profites-en" je t'embrasse à demain!!Hélène xxx

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  2. Salut vous deux, Ho! mon Dieu ! ça devait valoir cher de te voir la face Suznne à ton passage aux douanes entre autres et lors de ta pratique de derby de démolition à 3 dans une section à 2 voies, et j'aurais pas donné cher pour le pauvre volant qui se faisait serrer les "affaires" à outrance pendant tout ce temps, et ce cher Michel, comment vivait-il ça de voir sa très chère épouse s'initier à la Winnibagoconduite dans des conditions, disons-le, plutôt extrêmes ! Alors, ma chère soeur, je peux aller me rhabiller avec mes sports qu'on a souvent qualifiés de "extrêmes", ça tout l'air que ça fait partie des gênes de notre très chère famille-e-que !! Alors, bonne journée à vous deux, n'abusez pas trop de la bonne chair, car rien qu'à voir, on voit bien que ça passera plus en quelque part, la peau de chagrin s'amincissant à vue de nez !!! Allez, hop, à la prochaine! ......ta très chère soeur, qui fut très heureuse de te serrer dans ses bras en ce premier matin d'un périple qui sera assurément porteur de souvenirs chers à votre coeur ! xxxx

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